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Mixité participative 12e : des mamans s'entraident et font de la prévention

    S'entraider, se réunir, organiser des sorties en dehors de la famille, participer à la vie de l'arrondissement, veiller à ce que les enfants aient une vie stable, c'est ce qui réunit une centaine de mamans dans "Mixité participative du 12e".


http://echosdu12.blogspot.com/
Plus de cents femmes adhèrent à Mixité participative.

    « Nous sommes habitants du 12e arrondissement et souhaitons être considérés en tant que tels sans distinction » soulignent les quatre membres de l'association Mixité participative du 12e qui nous ont accordé un entretien. A l'origine de l'association créée en 2013-2014 : la volonté de socialiser les mamans du quartier isolées dans leur quotidien.

    "Mixité" s'entend entre personnes de toutes origines et tous horizons. "Participative" signale des actions collectives, des rencontres et des échanges, l'apprentissage de la langue française, une collaboration avec la mairie, toujours dans l'optique de promouvoir cette mixité.

Ne pas avoir peur des autres

    « Il n'y a pas assez de mixité, regrette Taciri Diakité, adhérente de l'association. Aujourd'hui, c'est de plus en plus difficile, » ajoute-t-elle, encore choquée par l'accueil agressif du conseil de quartier, la veille. Il leur a été dit, alors qu'elles venaient présenter l'association, qu' « elles n'étaient pas à l'ordre du jour » alors que leur intervention avait été approuvée lors d'une réunion à la mairie. Elle reconnaît que quelques-uns se sont exprimés avec plus d'ouverture mais elle est restée stupéfaite de voir que « des personnes comme ça existaient vraiment. Il ne faut pas avoir peur les uns des autres, c'est une richesse, cette mixité ».

    Mixité participative compte plus de cent adhérentes, en majorité originaires d'Afrique de l'Ouest. « Il y avait déjà un noyau de mamans du 12e qui se voyaient pour briser l'isolement dans un esprit d'entraide notamment envers des personnes ayant quitté leur arrondissement ou leur département, pour qu'elles aient un repère culturel, » a développé Yaya Diakité.



Depuis les années 1990

« Les arrivants dans les années 1990 étaient en manque de repère dans leur nouveau département de résidence, il fallait les aider, se souvient Diarafa Diakité, présidente de Mixité participative, elle-même arrivée à cette époque du Mali et déjà consciente de la nécessité de faire de la prévention : « Le soir, même à 23 h ou minuit, je faisais le tour du quartier pour faire rentrer les jeunes chez eux. »

    Les membres de Mixité participative se réunissent une fois par mois. Ces rencontres, ailleurs qu'à la maison, les font sortir hors du cadre de leur travail, de leurs enfants et leur mari. Elles leur changent les idées.

    Des sorties autofinancées sont organisées une fois par an environ. Les adhérentes souhaitent en faire plus. « Nous sommes allées deux fois à Deauville en car, et deux fois en Belgique, faire des courses à Bruxelles, raconte Yaya. Par ailleurs, nous avions organisé un défilé de Mini Miss en tenue traditionnelle. Nous avons aussi participé au Jardin partagé et organisé des fêtes d’été. Diarafa avait eu l'idée de louer un château pour qu'elles puissent y séjourner quelques jours. Cela n'a pas pu se faire à cause du Covid. »

Aider les familles en difficulté

    L'association est à un tournant. Ses responsables revoient les statuts et reconstituent un bureau.

Jusqu'à présent, Mixité participative 12e n'a pas demandé de subventions. Pourtant, cela pourrait servir à organiser plus de sorties et des activités pour les jeunes afin d'éviter « qu'ils traînent dans la rue » comme on le leur reproche.


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« Nous nous ouvrons davantage surtout depuis les apéritifs organisés par la Fondation Jeunesse Feu Vert et le Relais 59.» Ici, l'apéro du 5 septembre 2021, allée Vivaldi.

« Au début, nous étions très centrées sur les mamans, aujourd'hui nous nous ouvrons davantage surtout depuis les apéritifs organisés en 2021 par la Fondation Jeunesse Feu Vert et le Relais 59, (ici et ici) explique Taciri. Nous voulons faire plus de prévention, par exemple en disant aux familles en difficulté qu'elles ne sont pas seules et en les orientant vers les associations qui peuvent les aider pour des démarches administratives ou proposent des activités pour elles ou les jeunes. »

Une vie grandiose

    Les apéros ont été l'occasion d'échanges plus ou moins calmes mais néanmoins réels avec des habitants de tous bords. Elles ont été interpellées sur leur rôle de parents, ce à quoi elles répondent : « L'éducation est très importante pour nous aussi, nous voulons que les enfants aient une vie stable et même grandiose, ose Taciri avec un large geste des bras, sinon pourquoi faire des enfants ? »

    Par enfants "en difficulté", elles veulent dire quand ils sont déscolarisés, ou "hyper-contrôlés" par la police qui fait pleuvoir des amende (ici - ici et icimettant en péril les finances de toute la famille. Elles incluent aussi ceux qui "font des bêtises" et parfois se battent.

Les pères agissent en conseillant les jeunes et les mamans.

Collectif Place aux jeunes 12e arrondissement

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