"Ça brise la loi du silence chez les jeunes"
Fathia* est la mère d'un des 18 jeunes plaignants ayant porté plainte contre X pour « violences volontaires aggravées », « agressions sexuelles aggravées », discrimination » et « abus d’autorité » de la part d'une brigade de police du 12e arrondissement de Paris.
" On connait les violences policières", explique-t-elle réagissant aux vidéos tournées à la Go Pro par la police et fournies au Parquet. "On se dit que même avec la caméra, ils se permettent des choses un peu incroyables (...) tout est là pour laisser imaginer le pire quand ils n'ont pas de caméra (...)"
"Ce ne sont pas tous les policiers du 12e arrondissement", reconnait-elle. "Il ne faut pas faire d'amalgames non plus, mais il y a une équipe qui s'acharne sur nos enfants" (...)
Tant qu'il n'y avait pas cette plainte, on n'en parlait pas trop en nous, c'était un peu l'omerta (...)Moi j'ai appris des choses par rapport à mon fils grâce au fait qu'il y ait eu cette plainte.
Il y a aujourd'hui une dynamique de jeunes qui en ont marre (...) ils ne veulent plus subir ce qu'ils ont subi et ils pensent aussi aux gamins qui arrivent derrière.
On est tous affectés. Quand vous allez chercher votre fils au commissariat, ils vous font comprendre que c'est votre faute (...) Que nous les mamans on ne sait pas éduquer nos enfants.
On attend le procès, on attend la vérité, en espérant que les personnes soient punies pour leurs actes. La justice est pareille pour tout le monde. C'est important pour les jeunes de savoir qu'ils sont victimes, victimes de violences faites par des policiers."
*son prénom a été changé
*son prénom a été changé
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